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La division subjective chez Lacan

 

Pour Lacan, la division du sujet, la Spaltung, est une notion fondamentale puisqu’elle définit la subjectivité et ce par quoi le sujet advient et se structure sur un certain mode psychique. Il ne s’agit pas ici d’un clivage intrasystémique, ni intersystémique. Pour Lacan, « elle est ce qui institue l’appareil psychique en un système plurisystémique »[1].

La Spaltung constitue la division inaugurale du sujet du fait de son assujettissement à l’ordre symbolique sous l’action de la métaphore paternelle.

Cette action suppose qu’un élément de langage (signifiant du Nom-du-père) vient désigner métaphoriquement l’objet de désir primordial devenu inconscient (signifiant du désir de la mère).

« Si l’enfant continue à nommer, sans le savoir, l’objet de son désir en signifiant ce nom du père, une seule conclusion s’impose : l’enfant ne sait plus ce qu’il dit dans ce qu’il énonce. »[2]

 

Autrement dit, l’être ne sait plus ce qu’il dit dans ce qu’il parle. Tel est le prix à payer pour accéder au langage.

 

La division du sujet opérée par l‘ordre symbolique induit l’aliénation de l’être dans et par le langage. Le sujet s’évanouit dans la chaîne signifiante puisque le sujet est un signifiant qui renvoie à un autre signifiant.

 

A partir de cette substitution, l’être se trouve pris dans les filets du langage et à jamais dépendant de la chaîne signifiante. Le désir, se faisant parole, ne devient jamais plus que le reflet de lui-même et à jamais inaccessible, indicible, insaisissable.

 

[1] Dor, J. Introduction à la lecture de Jacques Lacan. L’inconscient structuré comme un langage, Editions Denoël, 1985, p.131.

[2] Ibid., p. 132.

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